Archive for the Paganisme Category

Nymphe, hamadryade ou dryade ?

Posted in Paganisme with tags , , , , , , on février 13, 2012 by TP Provence

Ondines, nymphes ou naïades ?

Posted in Paganisme with tags , , , , , , , on février 7, 2012 by sigridhelia

Sol Invictus !

Posted in Paganisme with tags , , on décembre 26, 2011 by TP Provence

Fête du Jul à Montségur

Posted in Militant, Paganisme with tags , , , on décembre 16, 2011 by TP Provence

Andarta, la déesse guerrière des Voconces

Posted in Paganisme, Provence with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on août 12, 2011 by sigridhelia

Statuette en bronze représentant Artio

Les Voconces – latin Vocontii – sont un peuple gaulois mentionné par Cicéron, Pline (1), Justin, Ptolémée, et dont le nom vient soit de *voconti, « les vingt tribus », soit de *vo-conti, « les deux cents ». Ils occupaient un territoire important, conquis sur les Ligures au IVe siècle, englobant le Vercors au nord, les contreforts du Ventoux au sud-ouest, Manosque au sud-est et Embrun à l’est, réparti sur 5 départements actuels : Drôme, Isère, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence, Vaucluse (2). Ils étaient délimités par les Allobroges au nord, les Tricastini de Saint-Paul-Trois-Châteaux à l’ouest, les Medullii de Mévouillon et les Tricorii de la vallée du Drac à l’est, les Cavares d’Orange et les Memini de Carpentras au sud. La confédération voconce comprenait deux autres peuples : les Avantiques de la région de Gap, et les Sogiontes de la région de Sisteron. Les Avantiques s’en détachèrent au milieu du Ier siècle après J.-C, tandis que les Sogiontes prirent leur indépendance vis-à-vis au IIème siècle après J.-C. Dans le courant du Ier siècle avant J.-C., les Voconces signèrent avec Rome un traité d’amitié (fœdus) qui leur permit de garder une certaine autonomie. Un praetor et un sénat dirigeaient la cité, assistés par des praefecti envoyés dans les circonscriptions périphériques (les pagi), lesquels étaient conseillés par des assemblées locales (vigintiviri). Dès cette époque, ils avaient pour chefs-lieux Lucus Augusti, Luc-en-Diois, et Vasio, l’actuelle Vaison-la-Romaine. Entre le IIe et le IIIe siècle, les villes de Gap, Sisteron et Vaison se séparèrent de la cité des Voconces, laquelle se retrouva centrée sur la vallée de la Drôme, avec Dea Augusta (Die) comme nouvelle capitale (3). Cette ville, qui fut honorée du statut de colonie, s’entoura d’un rempart au Bas-Empire et devint le siège d’un évêché en 325. A noter qu’au Ve siècle, lors des conciles d’Orange (441) et de Vaison (442),  Audentius, évêque de Die, était encore qualifié d’évêque des Voconces : « Ex provincia civit. Voconsiorum Audentius episcopus » (4).

Huit textes mentionnant Andarta sont actuellement répertoriés, tous « trouvés dans un périmètre limité (ville, banlieue, combe et avant-pays oriental de Die) à 20 km autour de la ville » (5) : quatre à Die même, une à Aurel, une à Sainte-Croix, une à Luc-en-Diois et une au lieu-dit « Le Cheylard », sur la commune d’Eygluy-Escoulin. Le culte d’Andarta était apparemment très populaire chez les Voconces, ainsi que l’attestent les inscriptions votives en son honneur : le nom complet de cette déesse est DEAE ANDARTAE ou DEAE AVGVSTAE ANDARTAE, signifiant que son culte a été officialisé dans le panthéon romain, sans doute au IIème siècle. Pour Auguste Longnon, « toutes ces inscriptions font précéder le nom d’Andarta du titre de “déesse“, dea, sous lequel il est vraisemblable qu’on désignait vulgairement Andarta, puisque c’est de ce mot que vient le nom de Die » (6). En effet, la ville de Die doit son nom Dea  Augusta Vocontiorom (déesse gauloise des Voconces) au culte local d’Andarta, romanisée sous le nom de Dea Augusta.

Etymologiquement, le nom Andarta semble être d’origine celtique : il se compose du préfixe augmentatif ande, et d’artos, ours (vieil islandais art, gallois arth, breton arz). Il signifierait donc « la grande ourse », ce qui donnerait à penser qu’originellement « Andarta chez les Voconces, est sans doute une déesse des ours » (7).

J. de Vries, se demande si Andarta n’était pas invoquée par les chasseurs en tant que protectrice des ours (8). Or, justement, une inscription atteste de l’existence, à Die, d’ « un collège de chasseurs et de ceux qui étaient chargés des jeux du cirque, où l’on montrait notamment des ours », souligne Robert Turcan dans Les religions de l’Asie dans la vallée du Rhône (9). Toutefois, dans l’inscription en question, il n’est nulle part question d’ours… A noter que Cybèle avait aussi des liens avec la chasse et les fauves. Or, comme elle, Andarta portait le titre d’Augusta ! Robert Turcan en déduit que c’est la même divinité qui, à Luc-en-Diois, était adorée sous le nom de Dea Augusta (10). Pour sa part, P.M. Duval estime qu’« Andarta, chez les Voconces, est à coup sûr une déesse de la guerre et rappelle l’Andrasta dont la reine Boudicca implorait la protection contre l’envahisseur » (11).

Andrasta, la bretonne

Andrasta est liée à l’histoire de Bouddica, la reine du peuple des Icéni, en (Grande) Bretagne, qui nous est connue grâce au témoignage fourni par Dion Cassius dans son Histoire romaine (12). En 61 de notre ère, ayant été insultée par les occupants romains à cause d’une spoliation d’héritage, la reine prit la tête d’une révolte. Les cités de Camulodunum (Colchester) et Londinium (Londres) furent dévastées et leurs habitants, colons romains, massacrés. Les femmes romaines ne furent pas épargnées, Bouddica les faisant sacrifier en l’honneur de la déesse Andrasta qu’elle avait invoquée pour la réussite de l’entreprise, en ces termes : « Je te remercie ô Andrasté et je t’invoque, comme une femme fait appel à une femme. Je ne commande pas, comme Nitocris à des portefaix égyptiens, ni à des marchands assyriens, comme Sémiramis – en voilà des choses que nous avons apprises grâce aux Romains ! – et certes moins encore à des Romains, comme naguère Messaline et Agrippine, et aujourd’hui Néron – il porte un nom d’homme, mais en fait c’est une femme, comme le prouvent ses chants, sa lyre et son souci de la parure -;  je commande à des Bretons qui ne connaissent ni la culture ni le travail des artisans, mais qui savent très bien faire la guerre, et qui estiment que tout à la même valeur, y compris les femmes et les enfants, qu’ils placent pour cela sur le même plan que les hommes.

« Etant la reine de tels hommes et de telles femmes, je te prie et je te demande le salut, la victoire et la liberté contre des orgueilleux, des injustes, des avides et des impies, si du moins il faut donner le nom d’hommes à ces gens qui prennent des bains chauds, mangent une nourriture apprêtée, boivent du vin pur, dorment en des couches moelleuses avec de jeunes gens et qui, passé l’âge, sont les esclaves d’un joueur de lyre, et d’un mauvais de surcroît.

« Fasse que ne règne pas plus longtemps, ni sur moi ni sur vous, ce Néron femelle, cette Domitia. Quelle règne avec ses chants sur les Romains, et ils sont bien dignes d’être les esclaves d’une femme de cette sorte, dont ils supportent depuis si longtemps la tyrannie. Mais pour nous, ô Maîtresse, sois à notre tête, seule et pour toujours».

Rapportant les événements survenus lors de la révolté dirigée par la reine Boudicca, l’auteur antique la mentionne à deux reprises, mais, selon les versions des copies médiévales, sous deux orthographes différentes; de plus, dans un manuscrit, une seconde main a corrigé la première forme donnée par Dion Cassius. Si l’on se place d’un point de vue strictement étymologique, il semble que ces trois noms soient en fait des altérations d’Andarta. Le premier, Adrastè, pourrait résulter d’une confusion avec Andrasteia, « l’Inévitable », épithète de Némésis et de Cybèle (13); le deuxième nom, Andatè, devrait être lu, selon J. Whatmough, Andartè (14); quant au troisième, Andrastè, C.-J. Guyonvarc’h assure que ce nom « est une forme populaire ou tardive d’Andarta, par métathèse de – ar – et modification du suffixe (t>- st -) » (15). Il est donc probable que les déesses britonnique et dioises ne soient à l’origine qu’une seule et même divinité guerrière.

L’ours et la guerre

Comme le loup, l’ours, par sa force et son courage, est le symbole de la caste guerrière. Il a donné lieu à des initiations martiales en Europe,  où s’organisèrent des confréries d’hommes-ours, la plus célèbre regroupant les berserkir, ou « guerriers à enveloppe d’ours », voués à Odin, que l’Ynglingasaga dépeint comme invincibles. Si le monde celtique accorde une importance particulière à l’ours, dont les symboles comme les canines et les griffes sont les attributs des guerriers, l’animal roi est souvent associé au pouvoir et à la souveraineté royale. Son nom, artos, se retrouve ainsi dans celui du souverain celtique mythique Arthur, le roi-ours, que le conte de Kulhwch et Olwen nous montre traquant la laie blanche Twrch Trwyth et ses petits, traduisant la querelle de la Royauté guerrière et du Sacerdoce.

Rappelons, en effet,  que chez nos ancêtres indo-européens, l’ours, qui symbolise la classe guerrière, s’oppose au sanglier qui est le symbole de la classe sacerdotale. Maintes traditions indo-européennes (celtes, germanique, indiennes, grecques), ont traduit sous formes de mythes la révolte des représentants du pouvoir temporel, des guerriers, des kshatriyas indiens, ayant l’ours pour emblème, contre les représentants de l’autorité spirituelle, les prêtres, les brahmanes indiens, symbolisés par le sanglier. Bernard Marillier insiste notamment sur le mythe de « la chasse du sanglier de Calydon par Atalante, la “fille de l’Ourse“, qui narre le remplacement du “cycle du Sanglier blanc“ de nature polaire, le Shwêta-varâha-kalpa, le Centre originel polaire étant désigné comme la “Terre du sanglier“ ou Varâhi, par un nouveau cycle, le“cycle de l’ours“, de nature solaire à l’origine, la “Terre du sanglier“ devenant la “Terre de l’ours“, alors que, sur le plan cosmologique, la constellation polaire originelle du Sanglier ou de la Balance devint celle de la Grande Ourse ou Sapta-riksha chez les Hindous, demeure symbolique des sept Rishi ou des sept “Lumières » par lesquels fut transmise aux cycles suivants la Sagesse du cycle primordial » (16).

En Chine, cette opposition se traduisit par la lutte entre deux dynasties, les Miao, ou « sangliers », et les Hia, ou « ours ». Ces derniers adoptèrent le svastika dextrogyre, représentation symbolique du mouvement giratoire annuel de la Grande Ourse. Il n’est d’ailleurs pas anodin que les Gallois nomment cerbyd Arth, « chariot d’Arthur », les constellations à symbolisme polaire de la Grande et de la Petite Ourse. A rapprocher de l’étymologie d’Andarta, « la grande ourse » voconce, déesse de la guerre…

Les déesses guerrières celtiques

La présence chez les Celtes de divinités guerrières féminines est désormais un fait avéré. Dans Morrigan Bodb Macha – La souveraineté guerrière de l’Irlande (17), Christian-J. Guyonvarc’h et Françoise Leroux démontrent que, dans le mythe et l’épopée celtiques, la guerre relève de la divinité féminine souveraine, fille, sœur, épouse et mère de tous les dieux. L’aspect guerrier de cette divinité féminine unique est incarné par la Morrigan (Morrighan, Morrigu, Morgan), la « Grande reine » ou « Reine fantôme », épouse du dieu-druide Dagda. Connue aussi sous les noms de Bodb, la « Corneille », et Macha, la « Plaine », les irlandais la symbolisait par trois corneilles. Déesse de la Guerre et de la Mort, Morrigan régnait sur les champs de bataille. Capable de se transformer en animal (louve, corneille), utilisant la magie pour influer sur l’issue des combats, elle aidait le guerrier grâce à ses prédictions, et était aussi capable d’inspirer la panique ou de posséder un guerrier au point de le faire entrer dans une frénésie meurtrière. Pareille à l’Aurore védique Usas, elle se déplaçait sur les champs de bataille dans un équipage rouge, sur un char guidé par un cheval rouge à une seule jambe. Le récit mythique Tain Bo Cuailnge (ou littéralement « Rafle des vaches de Cooley ») la décrit de la sorte : « Une femme rouge avec deux sourcils rouges était dans le char, et son manteau et son vêtement étaient rouges ».

Les Celtes du continent possèdent, eux aussi, leurs déesses guerrières. Par exemple, on trouve en Gaule Nemetona, la parèdre de l’irlandaise Nemain. Cette dernière est une représentation de Bodb, l’une des trois Morrigan. Son nom signifie « frénésie », « panique », et dans la bataille finale de Tain Bo Cuailnge, elle provoque la mort de nombreux guerriers rien que par l’effroi qu’elle inspire. Nemetona était fréquemment associée à Mars, et une inscription en Bavière est dédiée à « Marti et Nemetonae ».

Autre déesse guerrière  gauloise, Cathubodva (ou Cathubodua), ainsi qu’en témoigne une inscription sur un autel découvert à Mieussey,en Haute-Savoie (18). Son nom, composé de catu-/gatu-(combat, guerre, bataille) et de boduos/boduo (corneille), signifie « la corneille du combat ».  C’est l’égale de la Badh catha irlandaise, « la folie guerrière », épouse de Net, dieu de la guerre, sœur de Macha et Morrigan avec lesquelles elle forme une triade, et qui prend souvent la forme d’un corbeau.

Contrairement aux Grecques et aux Romaines, la femme celte a toujours tenu le même rang que son mari. En tant qu’égale en droit, elle peut participer, à ses côtés, aux combats. L’historien Tacite décrit les femmes de l’Ile de Bretagne accompagnant leurs maris à la guerre : « L’armée romaine fait face sur le rivage à une foule dense de guerriers armés et de femmes criant des imprécations, vétues de noir comme les Furies, les cheveux en désordre, et brandissant des torches ». La valeur guerrière de la femme gauloise est attestée par le témoignage de contemporains comme Amnien : « Qu’un Gaulois ait une rixe, il appelle à son aide sa femme, plus vaillante que lui, et même une troupe d’étrangers ne pourra leur résister : le cou gonflé, frémissante, balançant ses bras robustes d’une blancheur de neige, tout en jouant des talons, elle porte en avant ses poings comme une catapulte ». Conclusion : « Une troupe entière ne peut résister à un seul Gaulois s’il appelle sa femme à l’aide » (19).

Artio

Nous retrouvons un théonyme proche d’Andarta dans Artio, nom d’une déesse gallo-romaine attestée par quatre inscriptions, dont la plus célèbre sur une statuette en bronze, datée de la fin du IIème siècle, et mise à jour à Muri, dans les environs de Berne, en Suisse. La déesse est représentée face à un ours, peut-être femelle – sur ses quatre pattes, tête relevée et gueule entrouverte laissant apparaître deux canines -, vêtue à la romaine, et à côté d’une petite colonne sur laquelle se trouve une corbeille de fruits. La sculpture repose sur un large socle rectangulaire, en bronze également, portant l’inscription suivante : Deae Artiono/Licinia Sabinilla, soit « A la déesse Artio/de la part de Licinia Sabinilla ».

Son nom, composé de artos (féminin arta), ne signifierait pas l’ourse, mais plutôt celle qui s’occupe des ours, qui dompte les ours, et Artio serait une déesse patronne des ours, et non une déesse-ourse. Félix Guirand, dans sa Mythologie générale, rapproche son nom de celui de la déesse grecque Artémis, arctos en grec signifiant ours. Artémis, déesse-ourse protégeant la virginité et la fécondité des femmes, donnait lieu à un culte secret qui reposait sur des rites de passage réservés aux jeunes filles déguisées en ourses. La bête incarnait alors la virginité fécondée sans intervention masculine, uniquement grâce à un acte divin de Zeus (préfiguration païenne de la fécondation d’une vierge par l’Esprit-saint dans le christianisme…). Pour Félix Guirand, Artio serait l’équivalente d’Artémis (20). P.M. Duval, pour sa part, y voit plutôt une déesse de protection de la prospérité terrienne… Ne s’agirait-il donc pas d’une déesse-ourse de la fécondité, des accouchements et de l’abondance, relevant de la fonction nourricière?

Incarnation, quant à elle, de la fonction martiale, Andarta, la « Grande-Ourse », nous rappelle l’existence, du soleil de la Drôme aux brumes de Bretagne et d’Irlande, de farouches déesses guerrières celtiques. 

Jean-François Delfini, Grande Provence, été 2011, n°3, pp. 54-58.

NOTES

(1)  Pline, Histoire naturelle, III, 6.

(2) G. Barruol, Les peuples préromains du Sud-Est de la Gaule, 1er suppl. à la Rev. Archéo. de Narbonnaise, Paris, 1969.

(3) J. Planchon, « De Luc à Die : le chassé-croisé des capitales voconces », dans Capitales éphémères (Actes du colloque de Tours, 6-8 mars 2008), 25e suppl. à la Rev. Archéo. Du Centre de la France, Tours, 2004, pp. 233-245.

(4) U. Chevalier, Regeste Dauphinois, Valence, 1912, n°75 et 77.

(5) H. Desaye, La problématique des inscriptions des Voconces septentrionaux, Ecole antique de Nîmes, 23, 1992, p. 41.

(6) A. Longnon, Les noms de lieu de la France : leur origine, leur signification, leurs transformations, E. Champion, Paris, 1920, p. 115.

(7) P.M. Duval, Les dieux de la Gaule, Petite bibliothèque Payot, Paris, 1976, p. 58.

(8) J. de Vries, La religion des Celtes, Payot, Paris, 1963, p. 123.

(9) R. Turcan, Les religions de l’Asie dans la vallée du Rhône, Leyde : Brill, 1972, p. 75.

(10) Ibid, p. 76.

(11) P.M. Duval, Les dieux de la Gaule, op. cit., p. 57.

(12) Dion Cassius, Historia romana, LXII, 6, 7.

(13) H. Graillot, Le culte de Cybèle Mère des Dieux à Rome et dans l’empire romain, Fontemoing et cie, Paris, 1912, pp. 204-205.

(14) J. Whatmough, The Dialects of Ancient Gaul. Prolegomen and records of the dialects, Harvars University Press, Cambridge (Massachusetts), 1970, p. 193.

(15)  C.-J. Guyonvarc’h, « Notes d’Etymologie et de Lexicographie Gauloises et Celtiques XXIX », Celticum, XVI, 1967, p. 235.

(16) B. Marillier, Le Svastika, Pardès, Puiseaux, , 1997, p. 39.

(17) C.-J. Guyonvarc’h, F. Le Roux, Morrigan Bodb Macha – La souveraineté guerrière de l’Irlande, Ogam-Celticum, Rennes, 1983.

(18) CIL 12, 02571.

(19) Amnien, XV, 12.

(20) F. Guirand, Mythologie générale, Larousse, Paris, 1994, p. 204.

Solstice d’été wisigoth

Posted in Paganisme, Terre & Peuple with tags , , on juin 3, 2011 by TP Provence

Dimanche 15 mai, sur Méridien Zéro : « Le recours au paganisme »

Posted in Médias, Paganisme with tags , , , , , on Mai 14, 2011 by TP Provence

Persécution des Païens

Posted in Paganisme with tags , , on avril 13, 2011 by TP Provence

Empereur Julien

323 : l’empereur Constantin, premier souverain ouvertement favorable aux chrétiens, ordonne la destruction du temple d’Aphrodite à Aphaca, au Liban, ainsi que celui de Mambré en Palestine. Ce dernier est censé « profaner le lieu où est apparu Abraham ».

326 : destruction du temple d’Asclépios à Aigeai en Cilicie.

330 : fermeture du temple de Belenos- Apollon à Bayeux.

346 : première interdiction des cultes païens.

23 novembre 353 : interdiction des sacrifices nocturnes.

1 er décembre 354 : interdiction, sous peine de mort, des sacrifices dans l’enceinte des temples.

19 décembre 356 : interdiction des rites utilisant des statues comme support.

357 : dernier ex-voto au temple d’Apollon à Rome.

359 : dernier sacrifice aux Dioscures à Rome.

26 juin 363 : mort de l’empereur Julien, dernier souverain païen d’Occident.

août 364 : dernier édit de tolérances envers les païens.

365 : règne éphémère de Procope, dernier empereur païen d’Orient.

12 mars 370 : exécution du philosophe Simonidès ainsi que du philosophe et théurge Maxime d’Ephèse, ancien précepteur de l’empereur Julien.

371 : début de la christianisation officielle de la Gaule par Martin : destructions de lieux sacrés, de temples, d’arbres, de forêts…

383 : influencé par l’évêque Ambroise, l’empereur Gratien abandonne le titre de Pontifex Maximus et supprime les dernières subventions versées à des prêtres païens.

384 : les chrétiens sont majoritaires au sénat de Rome.

386 : interventions armées pour détruire les temples de Palmyre et d’Apamée. Les milices chrétiennes terrorisent l’Egypte, le Liban et la Syrie.

389 : dernière consécration connue d’un mithraeum .

24 février 391 : interdiction des cultes païens à Rome.

26 juin 391 : interdiction des cultes païens en Egypte. Destructions massives, notamment celle du Sérapeion d’Alexandrie, malgré la résistance armée du philosophe Olympios.

8 novembre 392 : interdiction par Théodose de tous cultes païens et suppression de la liberté de pensée. Le souverain chrétien ordonne la fermeture et la destruction de tous les temples.

393 : interdiction des jeux Olympiques.

5 septembre 394 : défaite de l’armée païenne d’Arbogast qui arbore des étendards frappés au portrait d’Hercule. C’est la fin de la dernière tentative de restauration païenne. Celle-ci ayant été soutenue par l’aristocratie romaine, les grandes familles sont épurées.

398 : l’évêque Porphyre fait fermer les temples de Gaza.

399 : ordre est donné au préfet de Damas de raser les temples des campagnes avoisinantes. Vague de destructions de temples en Afrique avec la bénédiction d’Augustin. Répression des révoltes qui en sont la conséquence.

402 : destruction des derniers temples de Gaza et répression de la révolte qui en découle.

405 : saccage des temples de Phénicie.

408 : confiscation des revenus des derniers temples.

14 novembre 408 : édit fermant la haute administration aux non- chrétiens.

410 : dernier culte druidique attesté en Gaule armoricaine.

24 août 410 : siège de Rome par Alaric, dont les hommes sont chrétiens. Le pape refuse les prières païennes pour protéger la Ville. Après le sac, les païens sont dénoncés aux barbares par les chrétiens…

415 : assignation des prêtres païens à résidence, confiscation des biens des collèges sacerdotaux en Afrique. Assassinat d’Hypathie, poétesse et philosophe païenne d’Alexandrie. Elle est tuée à coups de tessons, son corps est déchiqueté et ses morceaux exhibés dans les rues puis brûlés.

7 décembre 416 : les païens sont exclus de l’armée, de l’administration et de la justice.

423 : les empereurs Honorius et Théodose II promettent protection aux païens « qui se tiendront tranquilles ».

431 : concile d’Ephèse qui décide d’y fixer le lieu d’enterrement de la mère de Jésus de Nazareth. Les temples de cette ville sainte vouée à Artémis sont détruits pour faire place aux églises.

435 : édit renouvelant la peine de mort pour les païens pratiquants. Nouvel édit ordonnant la destruction des temples encore intacts.

31 janvier 438 : confirmation de la loi prévoyant la peine de mort pour les païens.

4 novembre 451 : la peine de mort prévue pour les païens pratiquants est étendue aux propriétaires du local où a lieu le culte.

482-488 : dernières révoltes païennes en Asie Mineure. Le poète païen Pampréprios est décapité en 488.

27 avril 485 : à Athènes, mort du philosophe grec Proclos, dernier grand philosophe non chrétien.

486 : chasse aux temples clandestins d’Isis en Egypte. Assassinat de Marcellinus, dernier grand général païen, vainqueur des Vandales en Sicile et en Sardaigne.

21 décembre 496 : Clovis, roi des Francs, se convertit au christianisme.

515 : christianisation totale de la région de la mer Morte. L’empereur Justinien rend le baptême obligatoire et renouvelle la peine de mort prévue pour les non- chrétiens.

529 : Justinien ferme l’école platonicienne d’Athènes. Fuite des philosophes en Perse et survie d’une école néoplatonicienne païenne à Harrân jusqu’au XIe siècle.

537 : fermeture officielle du temple d’Isis à Philae dans le sud de l’Egypte.

542 : Jean d’Ephèse est nommé prévôt préposé aux païens d’Asie Mineure. Il s’ensuit aussitôt une vague de persécutions anti-païennes sans précédent.

550 : christianisation totale de la Galice et de la Sardaigne.

555 : fin du culte de Baal à Balbeck, au Liban.

573 : bataille d’Armtered ( dans la région de Carlisle en Grande- Bretagne), fin du dernier petit royaume païen de la région.

580 : l’empereur Tibère déclenche une nouvelle vague de persécutions des païens, surtout au Liban. Des milliers d’entre eux sont arrêtés, torturés, puis crucifiés. Parmi eux, le gouverneur d’Antioche, Anatolios, surpris en train de prier Zeus.

582 : l’empereur Maurice relance les persécutions et les tortures.

625 : concile de Reims, qui condamne les chrétiens participant aux festins des païens.

743 : concile de Lestines, qui condamne les « superstitions vivaces ».

772 : Charlemagne commence la christianisation forcée des Saxons. Destruction de l’arbre cosmique d’ Irminsul dans le temple d’Eresbourg.

782 : massacre de Werden. Quatre mille cinq cents Saxons ayant refusé d’être baptisés sont tués.

789 : loi contre le culte des arbres, des pierres et des fontaines.

794 : loi qui oblige à couper les arbres sacrés.

800 : Charlemagne ordonne la destruction des « pierres païennes ».

850 : christianisation des derniers villages païens du Péloponnèse.

867 : capitulaire de Louis le Débonnaire contre « Diane, les sorcières et le retour de l’idolâtrie ».

966 : christianisation forcée de la Pologne.

978 : mort de Domnal Hau Neill, le dernier roi d’Irlande à avoir eu des druides à sa cour.

989 : baptême du Prince Vladimir de Russie.

997 : christianisation de la Hongrie.

1037 : dernières révoltes païennes en Pologne.

1047 : défaite des derniers Normands païens au Val des dunes, devant le futur Guillaume le Conquérant.

1050 : fin de la christianisation de la Scandinavie.

1230-1283 : christianisation des tribus borusses dans les pays baltes. Conquête de la Prusse et attaque de la Lituanie païenne par les chevaliers teutoniques.

1386 : union de la Pologne et de la Lituanie, qui met ainsi fin au dernier royaume païen indépendant européen, celui des Lituaniens. La christianisation des campagnes baltes ne se terminera qu’au début du XIXe siècle.

1484 : le pape Innocent VIII, par la bulle Summis desiderantes affectibus , déclare la sorcellerie une hérésie. C’est le début de la chasse aux sorcières qui aura cours jusqu’au milieu du XVIIIe siècle. Elle réprimera ce qui reste dans les campagnes de rituels païens agraires.

Source : Prouvènço naciounalisto.

Ahmadinedjad hérisse le clergé chiite

Posted in Actualité, Paganisme with tags , , , , , on avril 5, 2011 by TP Provence

Les milieux conservateurs iraniens reprochent à Ahmadinedjad d’avoir célébré la fête traditionnelle et païenne du Nowruz

Dimanche 27 mars 2011 à Téhéran : Mahmoud Ahmadinedjad, président de l’Iran, a inauguré officiellement les célébrations du Nowruz, fête traditionnelle persane du Nouvel An. Cette initiative a suscité bon nombre de critiques de la part des milieux conservateurs et religieux, parce qu’elle est d’essence non islamique.

La cérémonie s’est tenue en présence des présidents d’Afghanistan (Hamid Karzaï), d’Irak (Djalal Talabani), du Turkménistan (Gurbanguly Berdimuhammadov), du Tadjikistan (Emomali Rahmon) et d’Arménie (Serzh Sargsyan).

Des représentants d’une vingtaine d’autres pays assistaient également à la célébration, comme le ministre de la santé indien, le ministre des affaires étrangères d’Oman, le ministre de la culture du Kirghizistan, le vice-président de Zanzibar et le secrétaire général de l’Organisation de la Coopération économique (OCE). En deux ans, c’est la seconde fois consécutivement que l’Iran accueille les dirigeants des pays de la région pour célébrer le nouvel an persan par ce festival international du Nowruz.

Malgré ce succès diplomatique indéniable, les milieux conservateurs et religieux iraniens rejettent avec véhémence les racines païennes et préislamiques de cette fête et voient dans l’initiative d’Ahmadinedjad une dérive de plus vers le « laïcisme ». « L’Iran a ses fondements sur les seules valeurs islamiques », a souligné, ces derniers jours, Abdolnabi Namazi, un ayatollah membre de l’Assemblée des experts, tout en dénonçant les dangers du « nationalisme », vu l’accent mis sur les festivités traditionnelles du Nowruz. De son côté, le député conservateur Ahmad Tavakkoli, l’un des critiques les plus acerbes d’Ahmadinedjad, a demandé au gouvernement de « suspendre les festivités en signe de solidarité avec les citoyens des pays musulmans », tués lors des révoltes qui ont animé ces dernières semaines.

Les polémiques n’ont nullement empêché le bon déroulement des festivités du dimanche 27 mars 2011 mais ont néanmoins eu quelques conséquences. Le gouvernement, par exemple, a dû annuler  —officiellement par « manque de temps »—  les célébrations qui devaient avoir lieu dans la ville de Chiraz, proche des ruines de l’antique Persépolis, à cause de l’opposition que leur manifestaient les milieux conservateurs qui voyaient en elles une réminiscence des fastes donnés en 1971 par le dernier Shah pour les 2500 ans de l’impérialité iranienne, fêtes qui s’étaient précisément tenues à Chiraz.

Ce n’est pas la première fois, du reste, que les milieux religieux et conservateurs se sont dressés contre les positions qualifiées de « laïques » du Président Ahmadinedjad ; selon ces milieux, celui-ci se montrerait trop intéressés aux aspects nationaux et nationalistes de l’histoire iranienne et moins aux aspects religieux.

Pendant l’été 2011, par exemple, Ahmadinedjad a dû répondre à plusieurs questions parlementaires à la suite des déclarations de son chef  de cabinet, Esfandiar Rahim-Mashai, qui avait souligné la nécessité de soutenir une « école iranienne » au sein de l’islam, tout en faisant comprendre qu’il fallait par là donner la priorité aux intérêts du pays.

A plusieurs reprises, comme lorsqu’il s’est agi de remettre en question l’interdiction pour les hommes de porter la cravate et l’obligation pour eux de se laisser pousser la barbe, de nombreux porte-paroles du clergé chiite iranien ont invité Ahmadinedjad à « ne pas s’occuper de questions religieuses ».

Ferdinando CALDA (article paru dans le quotidien romain « Rinascita », 29 mars 2011 ; http://rinascita.eu/ ).

Commentaire :

La carte iranienne traditionnelle permet une meilleure diplomatie dans la région. Les tradition persanes préislamiques sont aux yeux de tous plus séduisantes que le fondamentalisme islamiste de Khomeiny.  C’est parce qu’il avait pratiqué une politique semblable que le Shah avait été éliminé par les Américains via l’artifice de la révolution islamiste. Les islamistes actuels travaillent pour les Etats-Unis en sabotant toute diplomatie iranienne traditionnelle, qui, elle, attire la sympathie de tous les voisins de l’Iran. Des clivages qu’il serait bon de garder en tête lorsque l’on pose un jugement, quel qu’il soit, sur la politique et la géopolitique du Moyen-Orient irano-centré.

http://euro-synergies.hautetfort.com/

La saga de Biorn

Posted in Humour, Paganisme with tags , on mars 22, 2011 by TP Provence